La Vallée-aux-Loups illustre l’harmonie qui règne dans le département entre patrimoines culturel et naturel. La Maison de Chateaubriand perpétue le souvenir de son illustre propriétaire et s’inscrit dans le présent avec de nombreuses animations, des échanges, des rencontres et des créations. À deux pas, l’Arboretum raconte l’aventure d’une des plus grandes familles de pépiniéristes du XIXe siècle, tandis que l’Île verte, au milieu d’une végétation luxuriante, offre une véritable mosaïque d’ambiances végétales. Autant de lieux surprenants à découvrir au gré d’une promenade dans la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine.


Les grands noms de la Vallée-aux-Loups

À l’origine, cerfs, chevreuils, sangliers et loups peuplent ces terres qui sont acquises en 1683 par Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, pour alimenter en eau le parc de son château de Sceaux.

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Chateaubriand achète le domaine en 1807 et, pendant plus de dix ans, l’auteur du Génie du christianisme aménage avec soin son « ermitage », le transforme, l’embellit, modèle la demeure et ses alentours. Il y commence les Mémoires de ma vie, première ébauche des Mémoires d’outre-tombe, et y poursuit sa carrière politique avant d’être rayé de la liste des ministres d’État à la suite de ses prises de position, puis de devoir vendre son domaine en 1818. La propriété est acquise par le duc Mathieu de Mont-morency puis par le vicomte Sosthènes de La Rochefoucauld ; elle devient un lieu mondain et élégant.
En 1914, le docteur Le Savoureux, médecin aliéniste, transforme la demeure en maison de repos. Il fonde la Société Chateaubriand, constitue une collection dédiée à l’auteur et entreprend des démarches pour faire classer la propriété. Il redonne toute son âme au lieu et les célébrités s'y succèdent : Édouard Herriot, Paul Valéry, Paul Léautaud, qui y est décédé.
Acquise par le Département de la Seine en 1967, la Vallée-aux-Loups appartient aujourd’hui au Département des Hauts-de-Seine.

La demeure de Chateaubriand

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Classée au titre des Monuments historiques, dédiée à Chateaubriand et plus largement à la mémoire littéraire des XVIIIe et XIXe siècles, cette demeure labellisée « Maison des illustres » restitue l'atmosphère d'une « chartreuse » romantique. On y admire son curieux escalier à double branche, ses salons et les chambres de Chateaubriand et de Juliette Récamier, où l'on retrouve papiers peints, tissus et meubles d'époque. Salles et extérieurs s’ornent de mobilier et d’aménagements de style néogothique, que Chateaubriand, précurseur, a contribué à remettre au goût du jour.

L’arboretum

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Dédié à la botanique depuis sa création au XVIIIe siècle, le site abrite près de 500 espèces d’arbres et d’arbustes sur une surface de 12,7 hectares. Il a été conçu comme un jardin à l’anglaise, avec ses fabriques, une grotte et une cascade, une fontaine, un pont suspendu, un embarcadère et son kiosque, ainsi qu’une glacière.

Arbres remarquables
Des pépiniéristes de renom, dont Gustave Croux en 1890, aménagent le site au fil des générations. Ses arbres cente-naires constituent un patrimoine paysager et horticole unique. L’Arboretum compte ainsi 23 arbres remarquables avec notamment un exceptionnel cèdre bleu pleureur de 680 m² de surface de ramure.

Jardins et collections
Des jardins à thème animent le site, véritables tableaux vivants qui évoluent à chaque saison, jardin de l’automne flamboyant, jardin des fruits, jardin des aulnes, jardin des hydrangea et jardin des floraisons.
319 des 1 600 espèces de convolvulacées recensées dans le monde sont abritées dans les serres de l’Arboretum. La col-lection s’étoffe régulièrement depuis sa création en 1995.
La collection de bonsaïs
66 pièces exceptionnelles composent ce trésor végétal : issues de la collection de Rémy Samson, 60 d’entre elles ont été acquises fin 2013 par le Dépar-tement ; les 6 autres ont été offertes par le collectionneur passionné

L’Île verte

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Crédit photo : CD92/W.Labre

Construite entre 1822 et 1828, l’Île verte fut la demeure du dramaturge Jules Barbier, qui fait construire l’étang alimenté par l’aqueduc Colbert, l’île et le pont. Jardin sauvage pourvu d’une végétation débordante, l’Île verte devient ensuite la rési-dence du peintre Jean Fautrier au milieu du XXe siècle.
Intimiste, le jardin est touffu, foisonnant, dense. Il comprend notamment un potager médié-val avec plessis de châtaignier, fontaine et tonnelles de rosiers.

Le parc boisé

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Crédit photo : CD92/J.L Dolmaire

Ce bois de 36 hectares est constitué de châtaigniers, de chênes et de vastes clairières. Traversé par un chemin de pays, il se trouve sur le parcours de la promenade des Quatre forêts.